Octobre sombre

A tâtons dans cette pénombre collante, mes mains tâtent des murs invisibles...
je dois aller plus loin, plus avant, plus encore...
J'hésite...je trébuche, je balbutie .
j'entends une voix ; je la reconnais,
elle me guidait hier...

C'est celle d'un homme qui m'a appris à grandir, à devenir, à m'identifier...
Il m'a montré tant de chemins,  
 avec cet émerveillement qu'il savait partager,
et qu'il appelait...Sa Liberté .

Conscient de la beauté de chaque jour qui se lève,
il savait prendre comme un cadeau,
la vie qui se prolonge dans les heures tardives...
jusqu'à ce que le sommeil l'emporte pour une très longue nuit.
 

 

Son paradis ...

Son paradis ...

Qu'est-il advenu de cet homme, libre de droits en tous genres,
transformant toutes les notions de l'esprit à sa manière,
sachant s'approprier tous les codes de la société
pour n'en faire qu'une ligne de conduite....La Sienne.

Homme de peu de foi, si ce n'est en toi,
Je te suspecte d'être déjà à l'oeuvre pour semer le trouble au sein du ciel.
Convaincu convainquant, tu modifies certainement le "notre père",
tu tournes ouvertement autour de l'Ave Maria, 
et les cloches des églises, outrées, se mettent à chanter faux.

Ah! je te reconnais bien là, Papa!!!

 

Octobre sombre

Deux ans déjà que tu racontes aux anges ou aux diablotins
tes histoires d'aventures, qui les font rêver de la terre,
quitte à risquer les foudres des dieux, quels qu'ils soient...
tant tu sais passionner les débats.

Ici, la nuit n'en finit plus de traîner dans ses lourds draps cotonneux.
Lentement,  le jour essaie de la faire fuir ailleurs... de l'autre coté de la terre,
mais la lune reste accrochée au ciel, qui n'ose pas se découvrir,
de peur de faire crever les sombres masses noires
qui le traversent en rangs désordonnés.

Sais-tu  Mon Père,  que ces sombres nuages des derniers jours d'octobre
s'en vont pleurer toujours...?

 

Octobre sombre
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