La route des marais
L'heure est grise.
Musique forte et bruits mécaniques envahissent l'habitacle....
Les mains crispées sur le volant négocient les méchantes courbes.
Vite , trop vite....!
Défouloir désert à cette heure, approche du danger, sensation de peur, frolement de l'envol......
Seulement besoin d'air !!! < la route des marais > Anti-inflamatoire pour maux de l'esprit !!!
Au fil des kilometres, la rage s'apaise, le pied se fait léger et le corps chamallow.
Le regard se détache de l'asphalte....autour, beauté vide du néant, de l'abandon.
Ici et là, des ruines de logis; témoins d'avant.....
Les hommes et les chiens sont partis, chassés par des géants, perchés sur des échasses.
Ils traversent la route, suspendus à des fils comme des marionettes.
Ils quittent leur forteresse où des chefs cuisiniers les nourissent à l'uranium,
préparé....aux champignons!!!
Sur la table, les restes du repas.....<les déchets>, qui n'iront pas au compost.....!
Mais le héron s'en balance; le bec dans la vase,
il traque l'écrevise, l'anguille ou la grenouille.
Les canaux, qui dégueulent un trop plein d'algues putrides, suffisent aux cols-verts et à la poule d'eau.
Dans les vieux labours semés de bosquets d'épineux, des chevaux libres et fous s'ébattent,
pourchassés par un nuage de mouches vertes.
Quelques vaches placides mastiquent l'herbe sale, laissant ça et là, d'énormes bouses bleues,
délices apréciés des pique- boeufs, immaculés et hautains.
Des ragondins jonchent la route , les tripes à l'air; Corbeaux, buses et autres faucons sauront s'en occuper.
La cigogne, touriste fidèle, nous fait l'honneur d'une halte dans un haut nid , construit pour elle.
De ce mirador, elle contemple surement, cette fracture ouverte, séparant les terres,
ce fleuve crémeux qui s'étire en estuaire
Le ciel s'embrase de rouge strié de violet ; l'heure n'est plus au gris....
Le calme coule à nouveau dans mes veines.
Mes murs tièdes m'attendent.......la lumière allumée, < sic > !
Non, pas de désolation......la vie règne
(les photos ont été faites au soleil et bien des animaux devaient se cacher)
(mais au fil de jours , je rajouterai des clichés).