Elle s'était assise un moment sur le bord de sa vie, 

Pour partir à l'envers dans des années lumière....

Elle se savait perdue ...

La tête dans les mains, les cheveux par dessus...

Qu'elle était encore belle ....

 

Elle se demandait comment elle avait pu aimer ce sourire, cette voix, ce regard ...?!

C'est à l'argent des tempes, ce charme grisonnant, qu'elle avait alors accroché ses rêves...

Ne savait-elle pas que débarrassé des artifices de la jeunesse,

Lui qui courait devant, serait à l'arrivée, beaucoup plus fatigué ...

Le physique n'est rien, le pire avec le temps....c'est quand l'esprit  régresse....

Qui est ce vieillard qui traîne les pieds du fauteuil à la table, géré par les aiguilles de l'horloge

 Il avance tel un automate,  écoute sans entendre, mange sans plaisir, la tête dans son auge

Il ne rêve plus que dans son lit, à grand bruit de tonnerre, dans un ciel sans étoiles ?

Le seul intêret qui l'excite encore, c'est le rapport du poids de son or,

Miroir au alouette,  puissance du bon vouloir, décor...sans regarder dehors!

Etait-ce le même homme qui parlait, sans lasser, de grandes échappées dans des mondes inconnus?

Où est passé sa folie , son besoin de bouger, de briller, d'être le premier? qu'était-il denenu?

Un dessin d'humoriste...des traits qui se déforment, pour laisser sur papier, qu'une caricature.

 

Elle s'était assise là, sur le bord de sa vie, en regardant devant

Pour ne voir défiler qu'un reste d'avenir, dépeint en noir et blanc.

Plus de rire, de malice, de connivence...juste : présence absente.

Noyés dans la fumée, ils vieillissent ensemble;

Liés, mais étrangers à ce que pense l'autre

Ensemble, mais silencieux ....jusqu'à ne plus être......

Ainsi soit-il !!!

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